L'école pythagoricienne

Il s'agissait d'une fraternité philosophique, religieuse et scientifique, proche de l'orphisme, dont les disciples se conformaient à une philosophie de vie contraignante : le ponos. Une règle de vie que prescrivait Pythagore était le souci de la pureté et de l'abstinence du sang versé et de ceux qui le versent, et il était donc interdit de consommer la chair animale (voir végétarien). Il interdisait également de sacrifier des animaux dotés d'une âme. L'emblème de cette école était le pentagramme.

Sur l'interdit de la consommation de fèves, les biographes se contredisent :

« Abstiens-toi de la fève, abjecte nourriture,
Je te répète ici l'ordre de Pythagore.»

Ces interdits sont néanmoins contredits par plusieurs auteurs : Aristoxène dit que la fève était le légume habituel de Pythagore à cause de sa propriété laxative (Aulu-Gelle, Nuits attiques, IV, XI, 4.) ; il mangeait également des porcelets et des chevreaux. Aulu-Gelle indique, en suivant Aristote, que les pythagoriciens ne s'abstenaient en réalité que de certaines viandes.

Doctrine

De même que le personnage historique de Pythagore est très mal connu (bien que sa vie soit attestée), sa pensée s'assimile à l'école pythagoricienne dans son ensemble et dans toute sa diversité. La pensée de Pythagore lui-même est ainsi recouverte par les apports successifs de ses disciples : découvrir ce qui lui revient véritablement dans l'ensemble des témoignages qui concernent les pythagoriciens est pratiquement impossible : on pourra donc se reporter à l'article École pythagoricienne pour compléter l'exposé de la pensée supposée du maître. En outre, bien des aspects du pythagorisme semblent avoir leur véritable origine en Égypte. De même, selon Diogène Laërce (citant Aristoxène, VIII, 8), Pythagore aurait emprunté ses maximes morales à une prêtresse de Delphes, Thémistocléia.

On peut néanmoins essayer de distinguer quelques éléments qui seraient les plus caractéristiques de la pensée de Pythagore :

les règles de vie

la métempsycose ;

la politique ;

les mathématiques.

la physique

l'astronomie - ce que tu regardes en levant les yeux est la Beauté organisée (Cosmos) et Si tu écoutes, tu entendras la musique des sphères...

Mathématiques

Principes

Les principes sont, selon Pythagore, les nombres et leurs rapports (harmonies) et les éléments composés des deux (éléments géométriques). Mais il semble avoir ensuite introduit les idées de monade et de dyade : la monade est le principe de toutes choses dont découle la dyade ; la dyade est indéfinie, et est un substrat matériel pour la monade en tant que cause. De la monade et de la dyade indéfinie naissent les nombres, et des nombres les points, des points les lignes qui engendrent les figures planes ; les figures planes engendrent les figures à trois dimensions d'où naissent les corps sensibles composés de quatre éléments (feu, eau, terre, air) qui se transforment les uns en les autres.

La nature du nombre est la décade, dont la puissance est renfermée dans le nombre 4.

Selon Proclos (Commentaire sur le premier livre des Éléments d'Euclide, 65, 11), c'est Pythagore qui le premier étudia la géométrie depuis ses premiers principes afin de lui donner une méthode non empirique purement intellectuelle. C'est là le témoignage le plus précis que nous ayons sur la méthode philosophique de Pythagore.

Pythagore est bien connu pour le théorème de géométrie qui porte son nom : le théorème de Pythagore.

Cosmologie

Pythagore formula l'idée d'une structure des formes de l'univers.


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