Pline l'Ancien (en latin Caius Plinius Secundus) est un important auteur et naturaliste romain, auteur notamment d'une monumentale encyclopédie intitulée Histoire naturelle.
Il est né en 23 après J.-
L'Histoire naturelle, qui compte 37 volumes, est le seul ouvrage de Pline l'Ancien qui soit parvenu jusqu'à nous. Ce document a longtemps été la référence en matière de connaissances scientifiques et techniques. Pline a compilé le savoir de son époque sur des sujets aussi variés que les sciences naturelles, l'astronomie, l'anthropologie, la psychologie ou la métallurgie.
Biographie
Son lieu de naissance : Pline l'Ancien naquit sous le consulat de Caïus Asinius Pollion et de Caïus Antistius Vetus en 23 de l'ère chrétienne (soit l'an de Rome 776). Il y a de l'incertitude sur le lieu de sa naissance, placée par les uns à Vérone et par d'autres à Côme (Novocomum). Ce qui fait croire que Pline est de Vérone, c'est que des manuscrits portent en effet Plinius Veronensis, et que Pline lui-
Sa formation : Pline l'Ancien est membre de la classe sociale des chevaliers romains (eques) par sa mère, fille du sénateur Gaius Caecilius de Novum Comum. Avant 35 (N. h., XXXVII, 81), son père l'emmène à Rome, où il confie son éducation à un de ses amis, le poète et général Publius Pomponius Secundus. Pline y acquiert le goût d'apprendre, qu'il conserve toute sa vie. Deux siècles après la mort des Gracques, le jeune homme peut admirer certains de leurs manuscrits autographes dans la bibliothèque de son précepteur. Il leur consacre plus tard une biographie. Pline mentionne les grammairiens et rhétoriciens Remmius Palaemon et Arellius Fuscus dans sa Naturalis historia (XIV, 4 ; XXXIII, 152) et est sans doute leur élève. À Rome, il étudie la botanique au topiaire d'Antonius Castor et voit les anciens « arbre lotus » sur les terrains qui avaient appartenu auparavant à Crassus. Il peut également contempler la vaste structure édifiée par Caligula (XXXVI, 3) et assiste probablement au triomphe de Claude Ier sur la Grande-
Au service de l'État : Sous le règne de son ami Vespasien, il retourne au service de l'État comme procurateur en Gaule narbonnaise (70) et en Hispanie romaine (73). Il visite aussi la Gaule belgique (74). Durant son séjour en Espagne, il se familiarise avec l'agriculture et les mines du pays, en plus de visiter l'Afrique (VII, 37). À son retour en Italie, il accepte une charge auprès de Vespasien, qui le consulte aux aurores avant de vaquer à ses occupations officielles. À la fin de son mandat, il consacre l'essentiel de son temps à ses études (Pun. Epp., III, 5, 9).
Il complète une Histoire de son Temps en 31 livres, traitant du règne de Néron jusqu'à celui de Vespasien, qu'il veut ne laisser paraître qu'après sa mort (N. H., Praef. 20). Cette œuvre est citée par Tacite (Ann., XIII, 20 ; XV, 53 ; Hist., III, 29), et influence Suétone et Plutarque.
Il termine presque son grand ouvrage Naturalis historia, une encyclopédie dans laquelle Pline collecte une grande partie du savoir de son époque, travail planifié sous la direction de Néron. Les informations qu'il collecte à cette fin remplissent pas moins de 160 volumes en l'an 23, lorsque Larcius Licinus, le légat préteur d'Hispania Tarraconensis, essaie vainement de les acheter pour l'équivalent de plus de 200 000 £ (valeur estimée en 2002). Il dédie son œuvre à Titus Flavius en 77.
Le 24 août 79, lors de l'éruption du Vésuve qui ensevelit Pompéi et Herculanum, il se trouve à Misène. Voulant observer le phénomène au plus près et désirant porter secours à quelques uns de ses amis en difficulté sur les plages de la Baie de Naples, il part avec ses galères, traversant la baie jusqu'à Stabies (aujourd'hui Castellammare di Stabia) où il meurt, probablement étouffé, à 56 ans.
L'éruption a été décrite par son neveu Pline le Jeune dont le nom est retenu en volcanologie ancienne : « éruption plinienne ».
Le récit de ses dernières heures est relaté dans une intéressante lettre que Pline le Jeune adresse, 27 ans après les faits, à Tacite (Epp., VI, 16). Il envoie aussi, à un autre correspondant, un exposé sur les écrits et le mode de vie de son oncle (III, 5) :
« Il commençait à travailler bien avant l'aube... Il ne lisait rien sans en faire de résumé ; il disait même qu'il n'existait aucun livre, si mauvais soit-
Le seul fruit de son inlassable labeur qui persiste de nos jours est sa Naturalis Historia qui fut utilisée comme référence pendant de nombreux siècles par d'innombrables élèves.