Symboles

Il existe une autre catégorie de préceptes, les symboles, qui sont des préceptes imagés.

Ne pas rompre l'équilibre de la balance.

Ne pas attiser le feu avec un couteau.

Politique

Il est le fondateur de la science politique. Il veut organiser la cité de façon mathématique et rationnelle. Des spécialistes du pythagorisme attribuent d'ailleurs à l'école pythagoricienne une grande partie de l'œuvre de Platon, La République, notamment le livre VII, connu pour sa célèbre allégorie de la demeure souterraine (allégorie de la caverne, où le philosophe, Socrate, développe la formation des politiciens, dernier niveau de la formation de l'école pythagoricienne).

Extraits : ... Ainsi le gouvernement de cette cité (...) sera une réalité et non pas un vain songe, comme celui des cités actuelles, où les chefs se battent pour les ombres et se disputent l'autorité, qu'ils regardent comme un grand bien. Voici là-dessus quelle est la vérité : la cité où ceux qui doivent commander sont les moins empressés à rechercher le pouvoir, est la mieux gouvernée et la moins sujette à la sédition, et celle où les chefs sont dans des dispositions contraires se trouvent elle-même dans une situation contraire.

- Avec une éducation pareille, chacun ne viendra au pouvoir que par nécessité, contrairement à ce que font aujourd'hui les chefs dans tous les Etats.

- Oui, reprit Socrate, si tu découvres pour ceux qui doivent commander une condition préférable au pouvoir lui-même, il te sera possible d'avoir un Etat bien gouverné ; car dans cet Etat seuls commanderont ceux qui sont vraiment riches, non pas d'or, mais de cette richesse dont l'homme a besoin pour être heureux. Par contre, si les mendiants et les gens affamés de biens particuliers viennent aux affaires publiques, persuadés que c'est là qu'il faut en aller prendre, cela ne te sera pas possible ; car on se bat alors pour obtenir le pouvoir, et cette guerre domestique et intestine perd et ceux qui s'y livrent et le reste de la cité.

L'héritage : le pythagorisme jusqu'à aujourd'hui

La richesse des travaux entrepris par l'école pythagoricienne a été telle que ses sources ont inspiré pléthore de courants de pensée. Nombreux sont les auteurs qui établissent des liens étroits avec l'origine du christianisme, notamment par les liens entre l'orphisme et la fraternité de Pythagore, voire clône Jésus à Pythagore (revendication de naissance divine, positionnement distant avec le divin, jeûne, miracles, résurrection, etc.).

Isidore Lévy a pu voir "la charpente de l'édifice évangélique" (la légende de Pythagore, p.340) et les raisons véritables du triomphe du christianisme. (Jean-Francois Matéi, Pythagore et les pythagoriciens, Que Sais-Je ? p.8)

Simultanément, la rigueur des pythagoriciens et leur intérêt pour les sciences font établir des liens avec l'approche rationnelle des choses et des idées. L'approche pédagogique d'une manière générale, la formation exigeante des dirigeants de la cité en particulier font établir d'autres liens avec le pythagorisme.

Des loges franc-maçonniques se réclament de la pensée pythagoricienne, comme la Grande Loge Suisse Alpine (GLSA)[1], la Franc-Maçonnerie Française[2] ainsi que la Loge Italienne.

Œuvres

Selon Plutarque (De la fortune ou vertu d'Alexandre, I, 4), Pythagore n'aurait rien écrit. Mais ce point est contredit par plusieurs auteurs (Philodème, De la piété, 4 b, 3 ; et Diogène Laërce dit que cette affirmation est une plaisanterie en VIII, 6). Selon Diogène, on attribue à Pythagore les œuvres suivantes :

De la nature  De l'univers Traité du sacré De l'âme De la piété Crotone

Ces attributions sont fort incertaines, et dès l'Antiquité, on pensait que ces livres avaient été écrits par des disciples de Pythagore. Jamblique (Vie pythagorique, 199) nous rapporte l'histoire des écrits supposés du maître :

« L'exactitude avec laquelle la doctrine pythagoricienne a été conservée est étonnante, car, pendant de fort nombreuses générations - cela est manifeste -, personne n'a pu avoir accès aux archives de Pythagore avant l'époque de Philolaos, qui fut d'ailleurs le premier à éditer les trois livres que l'on sait. Selon la tradition, Dion de Syracuse les racheta, à la demande de Platon, pour cent mines à Philolaos, tombé dans une misère noire ; en effet, ce dernier appartenait lui aussi à la confrérie des pythagoriciens et c'est pourquoi il avait eu ces livres en sa possession. »


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